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Instants Vidéo : Regard et Mémoire - Samedi 29

La première rencontre avec Marc Mercier des Instants Vidéo (alors dits « de Manosque ») s'est faite à travers la présentation d'un programme de Loic Connanski au MAMAC, à l'époque où Muriel Anssens y faisait des programmations régulière.

Nous l'avions invité à venir présenter une carte blanche, histoire d'enrichir notre programmation, de découvrir de nouveaux horizons et de rendre compte du formidable travail effectué pour montrer de la vidéo de part le monde. Il avait accepté.

Depuis 2000, les Instants Vidéo (devenus itinérants) ont été l'un des piliers de notre manifestation, toujours présents, toujours disponibles, même aux moments les plus difficiles, apportant et accompagnant les oeuvres de James Lassey, Béatrice Blanchard, Cyril Rouge, Béatrice Dubell, Patrick Hébrad, Unglee, _i_A_A_A_i, Pierre Yves Cruaud, Loic Ellebe.. pour n'en citer que quelques uns, avec un souvenir personnel et tout particulier pour Anais Caruana et son émouvant Inspecteur Gadget, et Leila Albayati avec l'incroyable aventure de Vacances. Tout ceci ne serait rien sans la parole de Marc, sa façon précise et passionnée de présenter les films, d'ouvrir les portes les plus difficiles, donner les clefs d'oeuvres intimes, ressenties et brûlantes éloignées de la narration classique et confortable du court métrage que l'on qualifiera, faute de mieux, de « traditionnel ».

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Cette année à nouveau, Les Instants vidéo seront parmi nous, le samedi 29 à 16h30 au théatre Trimages. Un nouveau lieu avec un nouveau programme regroupant quatre artistes et une thématique :

Regard et mémoire

Notre regard est énormément sollicité par les médias. Dans le même temps, on ne cesse de nous faire admettre que ce qu’on nous montre du monde ne nous regarde pas vraiment. Il y a des envoyés spéciaux qui sont là-bas ou au coin de notre rue pour voir à notre place, dire ce qu’il convient de penser des évènements… Puis, des spécialistes trouveront des remèdes pour colmater les brèches de ce monde. Quant à nous : restons à notre place de spectateurs.

Ici, nous verrons quatre vidéo signées par des artistes qui se sont auto-désignés comme acteurs de leur propre vie, parfois même de leur propre solitude. Qu’ils récupèrent des images ou les fabriquent eux-mêmes, ils s’inventent tout un monde qui donne à penser, à sentir, à appréhender des possibles… La vie est là : devant soi ! Marc Mercier


10-03-04 / 30-04-04 de Delphine Monrozies (France, 2004) 8’

C’est un travail qui vise à montrer la complexité de nos rapports avec l’actualité télévisuelle. Sur un même plan, on voit à l’écran des images d’actualités et ces mêmes images, dans un contexte d’atelier public, sur lesquelles on opère un travail d’appropriation. Le statut du regardeur dans ces ateliers bascule pour celui de l’usager, les personnes à l’écran se trouvent engagées dans un dispositif opératoire qui extrait le média (couple image-écran) du système des médias.

Cronik1 de I.A. A.A.I (France, 2005) 19’23

30/11/2003, 17 :24 MRS, depuis cette date, ma mémoire devient celle d’une bande magnétique…

Face à la nuit d’Anne Bénarouche (France, 2005) 8’40

Quelqu’un est-il face à sa noire solitude ? Ou bien cherche-t-on une distraction au moment où le jour se termine dans l’esseulement ? Le mot « face » du titre est contenu dans « surface » ; à partir de cette idée de plan se dessine l’ambiguïté du regard dans ce sujet, et l’oscillation dans laquelle il se trouve. Regard de voyeur ? mais aussi et surtout regard presque abstrait de l’observateur, celui du dessinateur peut-être ? qui ne retient de ce qu’il est en train de voir que le mouvement du trait, et de la couleur dans l’espace. Et, qui ne perçoit dans la fugacité des micro-mouvements, passages de lumières ou respiration de couleur, (la télé), qu’un jeu éphémère dans le cadre des fenêtres, qui constituent autant de plans à l’intérieur du plan.

L’île éphémère de Klyé Simon Luang (Laos, 2005) 30’

En hiver, à la saison des basses eaux, des îles de sable apparaissent au milieu du Mékong. S’appropriant ces terres, des hommes, des femmes et des enfants marchent, courent, pêchent ou jouent. Ils font de ces non-lieux situés entre deux rives (celles du Laos et celles de la Thaïlande), des espaces de liberté et de communion avec la nature. Déplacement de la perspective, durée des plans, focale et vitesse transforment des scènes quotidiennes en une aventure de la perception.

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Retrouvez les Instants Vidéo sur ce SITE.

Retrouvez Marc Mercier dans les colonnes de Bref, la revue du court métrage ainsi que sur le site de la revue des Acharnistes

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