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De la musique libre aux Rencontres

Innovation d'importance lors de ces 7e Rencontres, vous allez y entendre de la musique. Mais pas n'importe quelle sorte de musique : de la musique libre.


On désigne comme musique libre toute création musicale distribuée sous une licence libre telle que une des licences Creative Commons ou la licence Art Libre par exemple. (définition wikipedia).


La musique libre, c'est de la musique que ses auteurs ont décidé de diffuser en toute liberté, selon leurs propres règles, par opposition au mode de distribution (et aux droits d'exploitations qui y sont liés) des musiques produites et distribuées par des labels, qu'ils dépendent de majors ou qu'ils soient indépendants. C'est une façon de réinventer le rapport entre l'artiste et son public, une façon neuve de faire circuler les oeuvres. On ne dit pas ce qu'il est interdit de faire, mais ce qu'il est possible de faire.


Pour donner néanmoins un cadre juridique à cette idée, il fallait une licence adaptée aux nouveaux modes de diffusion, en particulier aux formats numériques, aux échanges sur Internet et aux nombreux systèmes actuels de copie. Cet outil, ce sera la licence libre dont les Créative Commons sont emblématiques. Le principe s'inspire des règles régissant le logiciel libre car il partage son état d'esprit. Pour en savoir plus, je vous invite à visiter leur site.


L'enjeu aujourd'hui, pour un artiste débutant, c'est de se faire connaître. C'est que son travail soit écouté, lu ou vu. « Qu'on imprime mes oeuvres et que je meure de faim » s'écria Eugène Pottier, qui écrivit « l'Internationale » et quelques grandes chansons révolutionnaires. Il est vrai qu'il avait été sur les barricades de la Commune et qu'il avait une autre ambition pour ses chansons que bien des marchands d'aujourd'hui.


Alors, que va-t'il se passer lors des 7e Rencontres ? Et bien nous avons proposé à l'une des associations les plus actives pour la promotion de la musique libre, Jamendo, de nous aider à composer la bande son de la manifestation.


S'inspirant de plusieurs autres expériences, nous vous proposerons d'écouter, en fond sonore avant chaque séance, deux morceaux d'un groupe (tout styles confondus). Ce groupe et son travail vous seront présentés par une diapositive projetée sur l'écran. Chaque spectateur qui le souhaite pourra obtenir une copie des fichiers musicaux en format MP3, soit gravé sur un CD vierge (à apporter avec soi !), soit avec une clef USB (à porter autour du cou).


Mercredi 26 octobre à 17h30, une présentation des Créative Commons et du principe des licences libres sera organisée au Théâtre Trimages.


Pourquoi tout ceci ? Parce que nous avons souhaité, à travers la musique, faire connaître de façon ludique et concrète l'intérêt de ce mouvement. Les gens du cinéma et de la vidéo ont tout intérêt à se pencher sur le phénomène et ses mécanismes. Aujourd'hui, la musique, mais aussi les textes, les photographies et même la bière sont mis sous Créative Commons. Des films aussi, mais plus timidement. La question des droits est plus difficile à gérer. Néanmoins, nous souhaitons aussi susciter l'intérêt pour les musiques diffusées selon ces principes et encourager les collaborations entre cinéastes, vidéastes et musiciens. Construire des passerelles, contribuer à la circulation des oeuvres. Le coeur de notre action.


Pour en savoir plus, visitez le site de Jamendo et lisez l'un des textes fondateurs : Philosophie de la Musique Libre de Ram Samudrala

Commentaires

  • Merci pour le super billet qui référence Jamendo !

    Petite précision, nous ne sommes pas une association. ( ouuh la honte ;) )

    Plus sérieusement, nous pensons que la musique libre, comme le logiciel libre, réussira si un éco système se construit autour de ces licences modernes et adaptée à Internet. Un eco système composé d'initiatives associatives :
    http://www.musique-libre.org
    http://www.opsound.org
    http://www.archive.org/audio/collection.php?collection=opensource_audio
    et d'initiatives commerciales :
    http://www.magnatune.com
    http://www.jamendo.com

    Comme dans le logiciel libre où il existe des Debian, Gentoo d'un côté et des RedHat, Mandriva de l'autre. Tous aidant à la promotion de l'usage des logiciels libres.

    Jamendo vend de l'espace publicitaire sur son site, et des spots de pub audio dans la musique streamée (façon de financer ce qui nous coute le plus), les archives haute qualité disponibles dans les réseaux P2P, elles, sont disponibles sans pub.

    Bon, concernant la bande son de la manifestation, Jamendo est là pour aider, écoute, choisis, utilise nos forums. Concernant l'exploitation commerciale de la bande son, fait attention à vérifier les licences (en particulier des CC-NC) choisies par les auteurs. Si besoin, prends contact directement avec eux ! Jamendo, c'est ça aussi, moins d'intermédiaires !

    En espérant ne pas avoir casser le mythe Jamendo ;) , en précisant que nous sommes une petite société commerciale, une bonne petite startup, je te remercie encore pour ce billet.

    Laurent

  • Pas de honte à avoir, Laurent. Associatif ou non, ce qui compte, c'est l'esprit dans lequel on travaille ! je ne pense pas que ça casse le mythe, j'espère même que cela contribue à le renforcer.
    Merci aussi d'avoir cité les autres initiatives, tant associatives que commerciales, cela prouve bien que nous avons à faire avec un mouvement de fond qui entend redéfinir les rapports entre artistes et public. Un mouvement que j'espère voir les cinéastes et vidéastes partager.

  • Excellent article, j'esp

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