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Partenaires et collaborateurs

  • Entretien avec La Réplique - Partie 2

    4 : De quelle façon La Réplique s'est-elle intéressée au cinéma ?


    L’un des facteurs déclencheurs a été l’enthousiasme et les encouragements d’Arianne ASCARIDE, lors d’un stage que le collectif a organisé en 2001. D’autre part, les contextes économiques et artistiques ont fait apparaître ceci comme une nécessité : Aujourd’hui, en région, il existe un potentiel de plus en plus fort pour les comédiens de travailler pour le cinéma, la télévision, le multimédia… En outre, il s’agit d’un véritable aspect de la pratique du comédien, qu’un collectif professionnel ne saurait négliger. Le cinéma comporte ses propres codes, ses propres enjeux, ses difficultés, son utilité sociale spécifique… Il est donc nécessaire d’initier des axes de formation mais aussi de recherche en faveur du développement de la pratique de l’acteur dans ces métiers, dans le même esprit que le travail effectué depuis 1981 au niveau de l’art vivant. Ce que nous faisons, c’est nous former nous-mêmes par la pratique, la connaissance et la compréhension de notre « artisanat », afin de pouvoir le situer au sein de l’industrie du cinéma.


    5 : Pouvez vous nous parler de ces ateliers de LABORATOIRES de séquence ?


    L’un des axes essentiels du laboratoire de séquences est une réactivité immédiate face à l’idée d’un réalisateur ou d’un scénariste qui a besoin de confronter son travail à la pratique, avant de pouvoir continuer à concrétiser son projet… (Mise à disposition du fichier de comédiens, d’un local et d’une équipe de tournage).

    Les intérêts en sont multiples ; meilleure préparation des projets développés par ceux qui feront le cinéma de demain, en région : stimulation des rencontres autour d’une ébauche de création et, pourquoi pas, éclosion des futures familles de cinéma…


    Depuis leur lancement, en janvier 2004, 4 réalisateurs ou artistes ont eu recours à ces laboratoires : Richard DUBELSKI (Projet « Nervi »), Anthony FAYADA (Projet « Tranches de Cakes », Comicstrip), Didier ZUILI (Projet « Si c’était à refaire », Seafilms) et Martial BEZOT (Projet « Sénile Délinquance ».)


    6 : Quels projets immédiats ?


    La priorité est de pouvoir répondre à la forte demande d’activité: selon des chiffres émanant de l’INSEE, notre région compterait environ 1400 artistes dramatiques, ce qui nous paraît un chiffre tout à fait réaliste. Nous allons donc entre 2005 et 2006, multiplier les projets existants ; stages, ateliers, journées d’échanges, etc. En début 2005, nous avons obtenu un numéro d’organisme de formation, afin de pouvoir faire financer certaines formations à l’attention des adhérents, à partir de 2006. Nous travaillons parallèlement à l’obtention de nouveaux locaux à Marseille, plus appropriés à la nature et à l’ampleur de l’activité.


    Parmi les principaux projets de réseau, nous préparons, de concert avec les collectifs de réalisateurs et de producteurs, les premières « Rencontres interprofessionnelles de l’audiovisuel en région PACA », sur le thème de la création et de la diffusion, en Automne 2005. Il s’agira d’un évènement d’envergure nationale.


    Un travail est engagé au niveau d’une nouvelle envergure régionale du collectif ; si les tissus professionnels de Marseille et de ses villes proches, comme Toulon ou Avignon, tendent aujourd’hui à se familiariser avec nos activités, il n’en est rien pour des villes comme Nice, trop souvent négligée sous prétexte de son éloignement relatif. Une première phase de contacts est en train d’être effectuée, afin que le réseau soit pérennisé localement… Loin de nous l’idée d’ « exporter » une activité et de l’ « imposer », en quelque sorte, ailleurs. En revanche, nous voulons favoriser, en d’autres points éloignés de Marseille, dans la région ou au delà, l'éclosion de cette activité en fonction de ce qui y existe déjà, de sorte qu'elle soit réellement utile… Par exemple, seuls les niçois savent ce qui est bon pour les niçois… Avis, donc, aux professionnels niçois désireux de travailler avec nous…


    D’autre part, en terme de représentativité et de consolidation du réseau, nous représentons aujourd’hui 10 % des 1400 artistes dramatiques supposés résider en région et l’on peut penser que nous communiquons ou échangeons des informations avec environ la moitié de cette population, il est temps pour le collectif de rayonner plus largement afin que chacun puisse se connecter au réseau, afin d’en profiter mais aussi de l’alimenter… Un chantier de recensement individuel des artistes, par le biais des compagnies, n’est pas à exclure, mais c’est un travail de très longue haleine et d’autres projets plus ponctuels contribueront d’ici là à accélérer la croissance du réseau, comme les réunions, le référencement du site, la presse et, au premier chef, le bouche à oreille professionnel.


    7 : A quand une antenne de La Réplique à Nice ?


    Tout dépend de la réactivité des comédiens niçois… Nice est naturellement la première ville en phase de contacts en terme de « régionalisation » du collectif ; seule grande ville de la région Provence Alpes Côte d’Azur dont le riche tissu professionnel ne puisse participer à nos activités, de par son éloignement de Marseille. Nous allons commencer très bientôt à y proposer des stages, des ateliers, puis des rencontres professionnelles, d’abord informelles… Toutefois, le contenu des activités ne pourra être nourri que par le tissu professionnel local… Encore une fois, il ne s’agit en aucun cas d'exporter une activité en se substituant au tissu local, en termes de prise de responsabilité ou d’initiatives. Il serait donc effectivement tout à fait opportun que le collectif possède une véritable adresse sur Nice, il en sera donc question aussitôt que le « feu aura pris » auprès des professionnels du département.


  • Un entretien avec l'association la Réplique - Partie 1

    1 : La Réplique est une association qui a déjà une longue histoire derrière elle. Comment est-elle née ?


    LA REPLIQUE existe depuis 1981. A ses débuts, c’était un collectif de compagnies de théâtre ; contrairement à aujourd’hui, très peu de compagnies professionnelles existaient en région, il y avait très peu d’infrastructures destinées à l’art vivant, d’où l’idée d’un collectif ayant pour objectif premier de « resserrer le tissu professionnel, de fédérer, d'échanger, de créer, sans se situer dans un rapport marchand, ni dans un esprit de compétition ». Il s'agissait de transmettre des savoirs, de chercher, d'informer.

    Peu à peu, des réseaux se sont créés et les compagnies se sont multipliées, le collectif a donc fini par regrouper des comédiens au lieu de compagnies, car il semble aujourd’hui que les individus souffrent d’un manque de réseaux, plus que les structures. Le collectif est donc devenu un lieu d'exploration, d'entraînement, d'ateliers, où de nombreux intervenants transmettent et échangent leur savoir, aussi bien dans le domaine de l’art vivant que dans celui du cinéma.


    2 : Comment a t'elle évolué ces dernières années ?


    En 2001, après un stage de jeu face à la caméra avec Ariane ASCARIDE, les enjeux des métiers du cinéma nous sont apparus plus clairement… Enjeux purement artistiques mais aussi enjeux économiques pour la région. La Réplique a donc effectué entre 2001 et 2003 un certain nombre de démarches auprès des professionnels et des institutions afin de pouvoir scinder son activités en deux axes parallèles : Un collège Arts vivants, bien entendu, et un Collège Cinéma, dans le cadre duquel, ou grâce auquel, de toutes nouvelles activités sont nées : Réseau Web, Consultations auprès des institutions, nouveaux stages et ateliers, nouveaux types de réunions autour de projections de courts ou de longs métrages, travaux de recherches sur le jeu cinéma, mais aussi sur la narration cinématographique, l’élaboration d’une œuvre…


    A partir de 2004, face à un nombre beaucoup plus important de comédiens et d’actifs de toutes professions dans le spectacle vivant et le cinéma (augmentation de 62 % entre 1990 et 1999, selon l’ARCADE, pour les seuls professionnels du spectacle), La Réplique développe ses activités dans le but de pouvoir répondre à la demande de formation et au besoin d’informations. Pour la première fois, l’association dépasse le seuil des 100 adhérents et le bureau passe de 4 membres actifs à 12. Dès Janvier, les laboratoires séquences sont lancés, afin d’aider les jeunes cinéastes à élaborer leurs projets avec l’aide de comédiens professionnels bénévoles. Nous lançons aussi des campagnes en faveur de l’aide aux courts-métrages d’école, afin de leur faciliter l’accès à des réseaux de comédiens professionnels – comme avec l’ESRA Nice depuis cette année.


    En terme purement déontologique, nous tentons, depuis quelques années, d’élaborer ensemble une éthique commune, axée sur les notions de travail et de citoyenneté. Nous essayons de nous constituer, petit à petit, un patrimoine, témoin de notre engagement dans le paysage artistique, mais aussi économique de notre région. Si quelque chose est en train de changer dans notre société, nous ne voulons simplement pas être marginalisés. Nous essayons de garder présente à l’esprit la notion de propriété collective des moyens de formation ; tout ce qui nous permet d’aller dans cette voie en mettant en avant la citoyenneté, c’est-à-dire la participation, la responsabilité des individus, est utile. Nous voudrions nous inscrire en filiation du concept de citoyenneté sociale ; ce concept exprime l’idée qu’il est fort difficile de se conduire en citoyen lorsque l’on n’a pas de travail (alors même qu’on a pourtant les droits qui permettent d’exercer cette fonction !). Ceci est une manière de dire que la citoyenneté, dans une société comme la nôtre, possède des racines sociales auxquelles nous sommes très attentifs. Nous pensons devoir nous questionner et questionner la profession sur cette éthique collective qui assurera notre cohésion et, qui sait, peut-être notre pérennité…


    3 : Quelles sont ses activités aujourd'hui ?


    Toutes nos activités découlent de l’idée maîtresse de RESEAU. A Paris comme en région, la profession est constituée de centaines de réseaux isolés, le collectif se donne pour mission d’aider ces réseaux à se mettre en phase les uns avec les autres, et aussi d’aider les professionnels qui en ont besoin à intégrer ou ré intégrer ces réseaux. Nous avons de nombreux axes de travail et agissons à plusieurs niveaux :


    - En terme de pratique artistique, le collectif devient aujourd’hui une sorte de « Gymnase pour comédiens », dans lequel nous tentons de rétablir, en la repensant, la notion de « training » ; Il est indéniable que le travail se fait rare dans nos professions… Le collectif propose de se maintenir en forme, artistiquement, par un entraînement « Tête et corps » ; en effet, nous pensons que la discontinuité de l’emploi n’est pas un risque, mais une modalité d’expression de notre pratique ; à travers un entraînement continu, nous proposons aux comédiens de se former comme des artistes / athlètes. Nous organisons ou aidons d’autres artistes à organiser des trainings réguliers, des ateliers, des stages – aussi bien sur des notions fondamentales du jeu que sur des pratiques spécifiques – et tentons d’apporter également des formations, ou au moins du conseil, complémentaires au métier de comédien – comme le travail de la voix en radio, en documentaire, le casting et ses enjeux, la communication personnelle des artistes, etc. Des travaux de recherche ont également cours ; tant au niveau du cinéma, par le projet « Ateliers courts », dans le cadre duquel nous invitons un réalisateur à travailler de manière collégiale avec des comédiens en vue de la réalisation d’une œuvre commune, qu’au niveau de l’art vivant, par des travaux de lectures, de découvertes ou d’échanges de pratiques par des spécialistes invités ou faisant partie du collectif…


    - Nous développons également notre réseau Web, par le biais de notre site et de notre « niouzeléteure ». Le site www.lareplique.com, en lui-même, regroupe des informations utiles pour tout acteur. Actuellement, ils peuvent y trouver des listes de tarifs syndicaux, des adresses de photographes, les coordonnées des directeurs de casting de la région, des informations exhaustives sur l’activité du collectif tout au long de l’année… Les membres pourront à partir de juillet 2005, via un code personnel, accéder à nombre d’informations essentielles et mettre leurs références artistiques à jour sur l’annuaire de comédiens adhérents Dans un futur proche, d’autres informations potentiellement utiles seront compilées et mises en ligne.

    Le site comporte également un annuaire de comédiens, principalement destiné aux producteurs, directeurs de casting, agents et assistants en recherche de comédiens pour les tournages réalisés en région.


    - En ce qui concerne La « Niouzeléteure » ; Elle regroupe de nombreuses informations de castings, auditions, stages, spectacles, etc. que le collectif fait parvenir tous les 15 jours à environ 800 artistes, techniciens, compagnies, structures culturelles, productions etc. Toute personne peut virtuellement recevoir ces informations, sous réserve d’être professionnalisée ou en voie de l’être. Les adhérents du collectif, eux, sont informés instantanément des nouvelles recherches ou informations diverses, au moment même où elles sont lancées, sans attendre la parution de la prochaine « niouzeléteure ».


    - Par ailleurs, nous réunissons régulièrement nos membres et d’autres comédiens ainsi que les professions du spectacle et du cinéma en général, autour de manifestations diverses ; projections, débats, lectures…


    - Dans notre dynamique de mise en réseau, nous établissons régulièrement des partenariats de différentes sortes avec d'autres structures ou institutions, dans des buts variés (formation, échanges de services…) En outre, nous sommes régulièrement consultés, ainsi que d’autres collectifs professionnels régionaux, par la Région ou la DRAC, dans le cadre d’audits, d’enquêtes, de tables rondes, de colloques, etc. ; en vue de développer de nouvelles politiques en faveur de l’art vivant ou du cinéma.


    Concrètement, cette formation professionnelle, ces travaux de recherche et cette mise en réseau des individus favorisent ou rendent possible la production de courts métrages, la création de groupes de travail, l’emploi de comédiens à la télévision, au cinéma ou au théâtre, la promotion ou la diffusion de spectacles ou de films ainsi que la valorisation de notre métier, d’un point de vue institutionnel et social.

  • La Réplique - Vendredi 28

    « Au théâtre, l’Homme apprend qui il est » Edward BOND
    Une des citations qui définissent l'éthique de l'association
    La Réplique, collectif de comédiens professionnels basée à Marseille et agissant au niveau de toute la Région Provence Alpes Côte d'Azur.


    Créée en 1981 autour du soutien aux réalisations de spectacles de théâtre, « il est aujourd’hui devenu un lieu d'exploration, d'entraînement, d'ateliers, où de nombreux intervenants transmettent leur savoir, aussi bien dans le domaine de l’art vivant que dans celui du cinéma ». Cinéma, le mot est laché. Aujourd'hui, « Le collectif LA REPLIQUE a pour objectif de répondre aux attentes des professionnels de l’ « actorat » dans le sens le plus large, en termes d’échanges de pratiques, d’information, de professionnalisation, de complément de formation… La discipline de l’acteur se pratiquant sous d’innombrables facettes, dont les deux vecteurs principaux sont l’art vivant et le cinéma ».


    C'est sous cet dernier angle que nous serons heureux de les recevoir pour les 7e Rencontres avec un film, Ce Que J'aimerais, un court métrage d'Éric Guirado, le réalisateur de Un Petit Air de Fête, un court métrage qui est né, un peu par hasard, du travail en atelier du réalisateur avec une dizaine de comédiens autour d'un thème, le désir et d'un lieu, un hôtel. Le hasard fait bien les choses. Outre la qualité de la réalisation, proche des personnages, on peut admirer (et le mot ne me semble pas trop fort) les prestations des comédiens, tous pleins de promesses, et cette ambiance feutrée, entre mélancolie et humour. Il faut avoir vu l'homme grenouille. Ce sera chose faite fin octobre.
    Outre le film, La Réplique participera à la table ronde autour de l'interaction entre l’art vivant et le cinéma. Ils pourront nous apporter leur expérience des leçons du travail de théâtre avec les comédiens mis au service du cinéma, notamment à travers les « laboratoires de séquence ». Bientôt, nous l'espérons, La Réplique ouvrira son antenne niçoise. D'ores et déjà Xavier Laurent, comédien que vous avez pu voir chez Loic Nicoloff (Pt'its Cadeaux) est souvent sur place.


    Pour en savoir plus sur le collectif et ses actions, rendez vous sur leur site. Ou venez les voir aux Rencontres, ils seront là.

  • Le lieu : Théâtre Trimages

    C'est au théâtre Trimages que les Rencontres se poseront pour cette 7e édition. Nous cherchions depuis trois ans un lieu qui nous permette de développer la manifestation à la fois au niveau de la capacité d'accueil du public, de la qualité de l'accueil de l'équipe et de la manifestation (si vous voyez ce que je veux dire) et de la possibilité d'une dynamique entre REGARDindépendant et son hôte. Tout ceci en respectant les possibilités techniques des projections. Pas facile sur Nice.

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    C'est ainsi que nous sommes arrivés dans cette jolie salle de la rue Alsace Lorraine, tenue par une association qui « conjugue ateliers d'Art, rigueur, convivialité, créations et rencontres avec des professionnels du spectacle »

    Cerise sur le gâteau, cette salle est un ancien cinéma. Tout à fait madame, parfaitement monsieur, une ancienne salle paroissiale pour être précis !

    Inutile de vous dire que quand nous avons vu l'ancien projecteur 16mm, nous sommes immédiatement tombés amoureux du lieu.

    Pour vous présenter Trimages, je vous renvoie à leur SITE ainsi qu'à leur programmation pour 2005-2006 que vous pouvez télécharger au format pdf ICI.

  • Frédéric Nakache

    L'auteur de l'affiche de cette 7e édition n'est pas un inconnu de l'association, certes non ! Nous avons eu le plaisir de diffuser les vidéos de Frédéric depuis les toutes premières Rencontres, quand celles-ci duraient une longue après midi et qu'elles s'appelaient "Court Toujours". Il est depuis un véritable compagnon de route, comme on disait à une époque. Son travail toujours plus intense, ne se limite pas à la vidéo. Pour en avoir un large apperçu, je vous incite à visiter son très beau SITE. Vous y trouverez des images, des vidéos, des sons, un immense coffre à jouets.